lundi 17 avril 2017

Conférence de Pierre Briant sur Alexandre le Grand

Le CVUH vous propose d'assister à une conférence-débat autour du livre de Pierre Briant sur les usages socio-politiques de la figure d'Alexandre le Grand. 

 Elle aura lieu le mardi 23 mai à 19h30 à la librairie Jonas, 14 rue de la Maison-Blanche, 75013 Paris.

lundi 10 avril 2017

Le CVUH réagit : Brighelli et la fabrique du cuistre

Suite à la chronique de J.-P. Brighelli publiée dans Le Point du 28  mars 2017, le CVUH a souhaité s'associer au collectif Aggiornamento par la déclaration suivante : 

La haine qui suinte de certains collègues et entache les commentaires tenus en principe par des scientifiques compétents, voire « agrégés », ce qui devrait impliquer rigueur et mesure, nous afflige. Il n’y a pas d’autre mot. Comment prétendre que l’ouvrage de Suzanne Citron n’est qu’une «  étude qui plaide pour une déconstruction du récit national » : c’est un ouvrage d’histoire qui décortique, avec le sérieux exigé d’une analyse critique des sources, comment le « récit national » procède d’une construction de la fin du XIXe siècle : c’est effectivement (et tous les historiens sérieux le savent) une construction datée et explicable à l’époque puisqu’il s’agissait de promouvoir l’existence, durable pour la première fois de notre histoire, de la République. Comment oser alléguer que le travail serait irrecevable parce que écrit par une historienne par ailleurs socialiste, qui a « alimenté de ses chroniques Le Monde et Libé » : c’est interdit par la loi que d’avoir, comme tout un chacun, des idées politiques ? On n’a le droit que d’alimenter une chronique au Point ou à l’Express ? Est-ce une manifestation d’absence de rigueur scientifique que de ne pas avoir les mêmes opinions que l’auteur de ces lignes péjoratives ? Une publication historienne peut être sérieuse, c’est à dire rigoureuse dans ses sources et son argumentation, et engagée au meilleur sens du terme. Les travaux d’histoire ne sont pas des recueils factuels mais bien des invitations à réfléchir de façon critique. Toute science sociale peut être discutée à ce titre, mais à condition de le faire de façon rigoureuse, honnête, démontrée, donc non injurieuse.
 
Ainsi, parler du travail scientifique de Laurence De Cock comme « ce qui lui a tenu lieu de thèse de doctorat » alors qu’elle a reçu les félicitations d’un jury hautement spécialisé, confirmé par les instances qui l’ont qualifiée doublement pour exercer son métier à l’université, est une injure. Ce jury est qualifié de « complice », ce qui relève de la diffamation – triple diffamation, à l’égard de la thèse, à l’égard du jury, à l’égard des commissions de qualification. Dans un hebdomadaire supposé sérieux, c’est déplorable. En sus, personnaliser à ce point une collègue en affirmant qu’elle ne représente « qu'elle-même et les pédagocrates » est absurde, puisque Laurence De Cock parle effectivement au nom de nombreux collègues, notamment membres du CVUH fondé depuis 2005 à l’initiative de Gérard Noiriel, directeur d’études à l’EHESS, et de Michèle Riot-Sarcey, professeure émérite réputée spécialiste du XIXe siècle.
Ce que nous ne comprenons pas, c’est comment il est possible qu’un journal raisonnable publie de telles bêtises écrites de façon aussi vulgaire.

Le CVUH

samedi 8 avril 2017

Atelier "Les mots du politique" Intégration/assimilation, 27 avril 2017, 19h

Dans le cadre des Ateliers « Les mots du politique » 
organisés conjointement par 
le Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire (CVUH) 
et la Société d’histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle

un atelier aura lieu le
jeudi 27 avril 
de 19h à 21h
au Lieu Dit
6, rue du Sorbier 75020 Paris

sur le thème : Intégration et assimilation
avec Laurence De Cock, Laurent Lévy, Gilles Manceron et Pierre Tévanian

Les mots sont pris dans des luttes idéologiques et politiques qui cherchent à les instrumentaliser. Les Ateliers du CVUH visent à décrypter leur usage et à restituer les enjeux qu’ils recouvrent. A travers l’emploi de ceux d’assimilation et d’intégration, c’est le fondement même de la nation qui est en cause. Une nation essentialisée à l’identité immobile où les mouvements migratoires sont perçus comme un « grand remplacement », ou une communauté humaine en perpétuels mouvement et recomposition, dont le fondement est historique et le ciment est économique, social et politique.